À l’approche de la fête des Mères, WhatsApp s’ouvre à une attention nouvelle : la création d’une carte personnalisée via Meta AI, simplement en formulant une demande dans la messagerie. Un geste moderne, à la croisée du numérique et de l’intime.
La fonctionnalité, pour l’instant déployée dans quelques pays seulement (notamment les États-Unis), permet à l’utilisateur d’entrer en contact direct avec Meta AI dans l’application et de lui demander, comme à un assistant, de générer une image de vœux. Une simple phrase suffit. “Crée une carte fleurie avec le texte ‘Bonne fête Maman’”, ou “dessine un paysage au lever du soleil avec un message chaleureux” : le prompt devient un pinceau, et l’écran, une toile.
Pour obtenir un bon résultat, un conseil implicite se dégage : être précis. Plus l’émotion est ciblée, plus l’image générée s’en rapproche. L’outil accepte des variantes de style (aquarelle, illustration douce, vintage) et propose parfois plusieurs essais. On teste, on ajuste, on recommence. Et c’est justement cette interaction qui fait vivre le processus.
Derrière l’apparente simplicité, la mécanique est complexe. L’intelligence artificielle traduit des mots en images, ajuste les couleurs, l’ambiance, et livre un visuel unique. Il est imparfait parfois, mais souvent plus touchant qu’un message standard. Cette délégation de l’expression à la machine interroge. Est-ce vraiment nous qui parlons ? Ou seulement une nouvelle forme de langage émotionnel, assisté, amplifié ?
L’image envoyée, elle, n’attend pas de réponse. Elle fait sourire, elle touche, parce qu’elle traduit une intention. Même si elle n’est pas dessinée de main d’humain. Elle porte un message façonné par l’algorithme, mais choisi par celui qui l’envoie. Et dans un monde de messages rapides, ce surcroît d’attention, même automatisée, peut avoir plus de poids qu’on ne l’imagine.
Le geste ne remplace pas l’affection. Il la module, la met en scène, l’habille d’un format nouveau. Une carte postale qui ne traverse plus les frontières par avion, mais par requête. Une image pensée sans pinceau, transmise sans timbre, mais qui, peut-être, touche juste.