Technologie

Habituez-vous aux filtres déformants de Snapchat, ils vont durer

Que cela soit avec les oreilles et la truffe d’un chien, déguisé en taco, ou transformer en masques de Wolverine, les filtres déformants ont envahi Snapchat. Cette idée est certainement « LE » coup de génie du réseau social. Habituez-vous à voir ce genre de selfies, ils ne sont pas près de disparaitre.

Tout a commencé en septembre 2015 par l’acquisition de la start-up ukrainienne Looksery. Alors que les techniques habituelles de reconnaissance faciale s’appuient sur des photos, sa technologie est capable d’analyser les mouvements en direct.

C’est de cette époque que date le slogan : « Une toute nouvelle façon d’envisager vos selfies ». Sur son blog, le message adressé aux utilisateurs est simple : « Quand vous prenez un selfie, laissez votre doigt appuyé pour activer les filtres ».

Que cela soit des yeux globuleux, des joues rosies, un arc-en-ciel qui jaillit de la bouche, les résultats sont d’une grande précision, de quoi démocratiser les filtres déformants. Alors que le réseau social est en mal de monétisation, il hésite à rendre ces filtres payants. Certains seront tout de même proposés à 0,99 euro, d’autres resteront gratuits.

Si l’idée de ces filtres déformants est déjà une idée géniale en soi, la véritable idée de génie est celle qui vient ensuite, la décision de Snapchat de retirer son Lens Store deux mois après son lancement. Cette disparition n’a pas résulté d’un manque de popularité, bien au contraire, mais justement de proposer ces filtres en tant que filtres sponsorisés.

C’est ainsi que Serena Williams, le 24 mai dernier, en plein Roland-Garros, s’est prise en selfie avec un filtre sponsorisé par X-Men. Gatorade a pour sa part proposé des filtres pendant le Superbowl. Le 5 mai dernier, c’est Taco Bel qui a marqué les esprits et cartonné avec son filtre de tacos vu 224 millions de fois en 24 heures. Clairement, ces filtres sont une vitrine inestimable pour les annonceurs.

Même en tenant compte du fait que le montant de 700 millions de dollars par filtre est évoqué, le top du top est qu’il s’agit d’une opportunité inestimable de visibilité pour les marques en étant un moyen pour que des gens envoient des photos d’eux-mêmes à leurs meilleurs amis en faisant office de panneau publicitaire vivant par la même occasion.

Disponibles pendant seulement 24 heures, ces filtres suscitent par la même occasion le buzz, ce qui multiplie son engouement, donc la portée d’une campagne.

Plus fort encore, vus que les utilisateurs n’hésitent pas à les télécharger leurs selfies sur d’autres réseaux sociaux, les déformations des filtres de Snapchat sont partout. En plus, il faut ajouter que les célébrités, par exemple Kim Kardashian, sont également atteintes par ce virus, et c’est le monde entier qui se retrouve séduit par ces filtres.

Justement, on peut aussi se poser la question de la raison qui a poussé Facebook à faire l’acquisition de Masquerade, une application populaire de retouche de selfies. Est-ce que le réseau social compte proposer quelque chose de semblable dans un avenir proche ?

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