L’absence de GTA 6 cet automne libère un créneau en or pour les concurrents. Certains éditeurs y voient déjà une fenêtre stratégique pour exister sans l’ombre de Rockstar.
Quand Rockstar recule, l’industrie retient son souffle. GTA 6, attendu comme l’un des plus gros cartons de la décennie, ne sortira finalement qu’en mai 2025. Un simple décalage ? Pas tout à fait. Pour les autres éditeurs, c’est presque une bénédiction déguisée.
Le calendrier d’automne, jusqu’ici figé autour de la sortie annoncée du mastodonte, se retrouve soudainement plus aéré. Et ce n’est pas anodin. Battlefield, par exemple, revient sur le devant de la scène, avec un créneau de lancement désormais prévu avant mars 2026. Chez Take-Two, on repositionne Mafia : The Old Country autour des fêtes de fin d’année. D’autres comme Techland ou Embracer avancent leurs pions sur la même période. Ça bouge vite. Chacun tente de placer son titre sans risquer de se faire écraser.
Ce jeu d’équilibriste n’est pas nouveau, mais rarement aussi visible. Quand un titre comme GTA 6 est dans les parages, la règle implicite dans l’industrie est simple : ne pas se trouver sur sa trajectoire. Mieux vaut retarder une annonce que de saborder ses ventes. C’est ce que confirment d’anciens cadres de Rockstar. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le deuxième trailer de GTA 6 a dépassé les 475 millions de vues en 24 heures. Même sans jeu, l’effet est là.
Ce que révèle ce mouvement de calendrier, c’est une vérité plus large : les studios ne sont plus seulement en concurrence directe, ils sont en permanence en mode tactique. L’idée n’est plus juste de sortir un bon jeu, mais de le sortir au bon moment. Et sans l’ombre écrasante d’un géant.
Reste à savoir si ce répit de quelques mois suffira à certains pour vraiment émerger. Ou si, une fois GTA 6 lancé, tout retournera à la case silence.
