Une nouvelle étude néerlandaise rebat les cartes sur le destin de l’univers, en appliquant une vieille théorie à des objets bien plus variés que prévu. L’idée fait sourire, mais les implications sont sérieuses.
Ce n’est pas tous les jours qu’on parle de l’évaporation de la Lune. Ou de celle d’un être humain. Et pourtant, trois chercheurs néerlandais s’y sont essayés, armés d’une ancienne idée de Stephen Hawking et d’un soupçon de provocation scientifique.
Le rayonnement de Hawking, ce phénomène quantique censé grignoter lentement les trous noirs, pourrait finalement concerner bien plus que ces monstres cosmiques. C’est le point de départ de leur hypothèse. En élargissant les calculs, ils affirment que même des objets plus « banals » comme des étoiles à neutrons, notre satellite naturel, ou n’importe quel corps massif, finiraient par s’évaporer dans des temps difficilement concevables.
Évidemment, on parle ici de dizaines de puissances de dix. Des milliards de milliards d’années. Des chiffres qui frisent l’abstraction, sauf pour les astrophysiciens qui s’en nourrissent. Le plus étonnant dans tout cela, c’est peut-être que ce scénario de désintégration progressive serait plus rapide que prévu. Fin de l’univers dans 10⁷⁸ ans au lieu de 10¹¹⁰⁰. Une avancée vertigineuse… sur papier.
Mais personne n’imagine l’humanité attendre poliment son évaporation finale. L’intérêt est ailleurs. Dans ce que cette approche dit sur notre compréhension des lois fondamentales. Ce n’est pas la fin du monde qui fascine ici, c’est l’audace de l’extrapolation.
En posant ce type de question volontairement extrême, les chercheurs veulent tester les limites d’une théorie. Voir jusqu’où elle tient. Comme un écrivain qui pousserait son récit à l’absurde pour mieux cerner sa logique interne.
Alors, non, l’étude ne nous apprend pas quand tout s’arrêtera vraiment. Mais elle dit autre chose. Que même les théories les plus connues peuvent encore surprendre. Et que la science, parfois, a besoin de se perdre dans l’infini pour espérer comprendre ce qui nous entoure.